La vie d'un Titou à Beijing

Le lendemain, nous nous levons tôt car le train de retour est à 14h. C’est parti pour la visite de trois temples situés au nord du Parc du Palais d’été. Il faut savoir que ces trois complexes religieux sont inspirés de hauts lieux du bouddhisme tibétain.

Un taxi et nous filons au Temple Ximu Fushou (comprenez Temple de la Joie et de la Longévité). Cette fois, nous ne sommes pas déçus du voyage : d’inspiration tibétaine, ce temple n’a rien à voir avec ceux que nous avons visités précédemment. Et c’est immense ! Nous pénétrons dans des temples en enfilade pour finalement gravir de grands escaliers menant à la place principale : le grand monument qui la surplombe abrite la statue de Bouddha en bois la plus large du monde.

Derrière cet immense monument, un lieu de prière où nous voyons des chinois accrocher des cadenas avec un souhait : argent, santé, bonheur, etc...

Un taxi et nous voilà en un clin d’oeil au Temple de Putuo Zongcheng qui est une reproduction réduite du Potala de Lhassa (il s’agit d’une forteresse située dans la vallée de Lhassa, au Tibet). Dès le début de la visite, nous nous rendons compte des efforts à venir : cet édifice est IMMENSE ! On se sent ridiculement petit et insignifiant. D’autant plus que plus nous avançons, plus nous mesurons la grandeur de cette forteresse. Etage après étage, nous découvrons des pièces et des patios fabuleux. La construction est farfelue, avec des couloirs, des terrasses biscornues, multiples. On se croirait dans un labyrinthe duquel on ne peut s’échapper. Et la vue depuis les différentes plate-formes est magnifique.

Un vieux monsieur nous explique que l’un des pavillons de la plus haute plate-forme avait un toit fait d’or, mais que les méchants japonais ont tout pillé durant la Guerre. Il faut savoir que les chinois vouent une réelle haine vis à vis des japonais. Il n’est pas rare de voir des textes assez virulents dans les lieux touristiques où les pillages et méfaits des japonais sont cités avec une aigreur palpable. Lorsque nous voulons redescendre, le temps vire à l’orage et nous offre ce ciel aux teintes totalement improbables (je vous promets que les photos ne sont pas retouchées : le contraste était réellement marqué à ce point). S’en suit une averse qui nous pousse à nous abriter avant de terminer notre descente.

Un taxi (et oui ! Que de taxis !) et nous arrivons au dernier temple : Le Temple de Puning Si (Temple de la Paix universelle) fut édifié par l’empereur Qianlong pour commémorer sa victoire sur les tribus mongoles. Ce temple là diffère des autres temples de Chengde par son style chinois et par son pavillon circulaire (qui fait penser à celui du Temple du Ciel à Pékin).

Après une visite assez rapide (le temple est petit), nous décidons de manger non loin de l’entrée du temple, sur une terrasse abritée par une tonnelle. Il s’agit d’un petit restaurant familial : un couple de vieilles personnes nous apportent les cartes. Nous nous régalons tandis que le chat des propriétaires vient quémander à manger. Nous tentons mille astuces pour l’éloigner mais il tient bon. De mon côté, je fais des petits signes de main au chien qui, enchaîné près de sa niche, semble vraiment heureux d’avoir un copain. La preuve : à peine lui fais-je un coucou que sa queue se met à remuer. Il a l’air tellement triste de ne pas pouvoir venir nous voir ! ^^

Après ce bon repas, nous trouvons un taxi et retournons à la gare. Et c’est parti pour 5h de train et revenir dans Pékin la bruyante, Pékin la surpeuplée. Pfffffou, ce grand bol d’air frais aura été de courte durée !

Bonjour à toutes et à tous !!! Cette semaine, je vais vous parler de la petite expédition que j’ai entreprise à Chengde. Il s’agit une ville située dans la province de Hebei, au Nord de Pékin. Chengde est célèbre car elle était l’ancienne résidence d’été des empereurs du début de la dynastie Qing. Pendant le 18e siècle, la cour impériale déménageait de Pékin à Chengde pendant la saison estivale pour y séjourner six mois durant. La Cour impériale y organisait d'importantes réceptions diplomatiques pour tenter notamment de pacifier les peuples non Han, tels que les Mongols ou les Tibétains.

C’est parti ! En route pour prendre le train à 8h du matin à la gare principale de Pékin (ouf ! Cette fois, pas besoin d’aller jusqu’à la gare ouest qui est LOIIIIIIINNN). Ticket en poche, nous nous installons sur deux banquettes face à face avec Thibault, sa collègue de travail Edith et sa meilleure amie chinoise (dont nous n’avons finalement pas su le nom ^^). 4h30 de train sous un ciel gris et un paysage plongé dans la brume. Pas folichon ! A notre arrivée, nous cherchons dans un premier temps un hôtel pour poser nos bagages. Nous finissons par en trouver un...qui accepte de marchander le prix des chambres (hors saison touristique, c’est apparemment possible de le faire car ils n’ont pas de clients). Et hop ! 100 yuans la chambre double, nous sommes ravis.

Direction le Palais d’été, situé au Nord de la ville dans un immense parc naturel. Nous prenons nos billets et commençons la visite. Le Palais en lui-même est plutôt classique, surtout lorsque l’on a déjà visité pas mal de temples chinois, mais cela reste joli. Nous prions sans cesse pour que le temps ne vire pas à l’orage.

En enfilade du Palais, le Parc avec ses petits lacs, ses pagodes, ses pavillons. Bien qu’il y ait tout de même du monde, nous arrivons facilement à trouver quelques coins tranquilles. Malheureusement, nous nous rendons compte que bon nombre des pavillons sont en rénovation. Vilains échafaudages qui gâchent notre plaisir ! Nous arrivons alors au pied d’une petite montagne où nous apercevons un pavillon au sommet, caché par les arbres. Ni une, ni deux ! Nous nous élançons à l’assaut de la montagne lorsqu’un garde nous arrête : pas d’accès à cette montagne à cette période de l’année. Après avoir mis en oeuvre d’ingénieux stratagèmes pour contourner cette interdiction (dont une escalade par un flanc de montagne abrupt qui s’est soldée par un échec), nous décidons d’abandonner et de continuer à flâner dans le parc.

Nous nous arrêtons pour visiter un petit temple quand soudain, un chemin de terre sauvage s’offre à nous : l’aventure ! Quelques mètres plus loin, un panneau indiquant « Anciennes ruines ». De mieux en mieux ! Sauf que....bing ! De nouveau un garde qui nous chasse. Cette fois c’en est trop ! Nous nous enfonçons dans les fourrés et nous faufilons près des ruines. Finalement, elles n’ont rien de rare mais elles nous permettent de déboucher sur un petit chemin qui grimpe dans la montagne...nous sommes en terrain interdit !!!! Arrivant au bord d’une route, nous entendons soudain un bruit de moteur. Nous plongeons alors dans l’herbe pour essayer de nous cacher : en fait, c’est un car de touristes. Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Nous décidons de longer la route afin d’atteindre les temples en hauteur dont l’accès à pied est interdit. Nous apercevons un drapeau rouge près du bord de la route : UN GARDE ! (oui, nous avons compris que dès que nous voyions un drapeau rouge, il fallait se montrer discret). Il nous somme de redescendre, nous faisons mine d’obtempérer puis, dès qu’il a le dos tourné, nous coupons à travers la végétation. Ainsi, de drapeau rouge en drapeau rouge, nous poursuivons notre ascension dans la plus grande discrétion, à la manière d’un film d’espionnage. Ce parcours nous aura permis de voir de très beaux points de vue, inaccessible aux autres visiteurs en cette période de l’année. A note que le dernier garde que nous ayons croisé nous a repéré mais venait de terminer son service : il nous a donc laissé tranquilles 

Fourbus par ces longues heures de marche, nous nous accordons un massage de pieds dans un cabinet de médecine chinoise avant de rentrer à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil. 

Bonjour à toutes et à tous !

Cette semaine, j'ai pris quelques jours de congés pour visiter Pékin avec un ami. Et oui, c'est que pour le moment, j'ai presque vu davantage de belles choses en dehors de Pékin. Il était donc temps que je parte à la découverte des petits trésors aux alentours et à l'intérieur de la capitale chinoise. Cette semaine donc, pas de trains de nuit, pas d'épopées sauvages à l'autre bout de la Chine. Mais ne vous inquiètez pas, ça vaut quand même le détour.

Premier chapitre : La Grande muraille

Vendredi soir, je prends directement la navette de ma société qui me pose à Dongzhimen, en centre-ville. Puis, je rejoins mon ami au Citytell situé entre Wangfujing et Tian'an Men Est, hotel assez bien situé. Une bonne nuit de sommeil nous attend car le lendemain, nous partons avec un guide pour la Grande Muraille. Située à environ deux heures de route de Pékin, il faut savoir qu'il existe de nombreux sites différents pour visiter cet édifice, ou différents "tronçons" si vous préférez. Badaling est le site le plus connu mais il s'agit aussi du plus touristique et du plus populaire. Il n'est pas très bien mis en valeur et parfois dangereux du fait du chaos qui y règne. Ce n'est pas là que la guide (Lisa de son prénom) compte nous amener. Ma mémoire n'a pas enregistré le nom du tronçon que nous avons visité, il me semble qu'il s'agissait de Mutianyu mais à confirmer.

Nous arrivons donc aux alentours de 10h30 en bas de la montagne. On peut déjà apercevoir quelques pans de muraille qui serpentent loin, très loin dans la nature. Le chauffeur (et oui, chauffeur privé s'il vous plaît !) nous dépose au parking et nous nous rendons à pied jusqu'au téléphérique. Il est possible d'accéder à la Muraille à pied mais le chemin est très pentu et nous préférons nous réserver pour la Muraille en elle-même. 

Attention à la tête pour le téléphérique, il est au format chinois ^^ Arrivés en bordure de la Muraille, nous commençons notre promenade le long du chemin pavé qui serpente comme une montagne russe. Des montées, des descentes, épuisant mais on ne peut s'empêcher de se dire "Wah, je marche sur la Grande Muraille !" Ce n'est quand même pas rien ! Cet édifice ondule sur un peu plus de 8800 km comptant les tronçons de murs, de barrières naturelles et de tranchées. Cette distance impressionnante prend également en compte les parties partiellement détruites. Car si les sites touristiques ont été restaurés, d'autres sections de la Grande Muraille ont aujourd'hui subi les effets du temps. Il faut savoir que cette Muraille est en réalité un ensemble de fortifications successivement détruites et reconstruites en plusieurs endroits et sous plusieurs dynasties. 

Nous avons pu apprendre qu'à chaque poste ou tour se trouvaient constamment plusieurs soldats dont le rôle consistait bien entendu à vérifier qu'aucun vilain envahisseur ne s'approchait pour franchir la Muraille. En cas d'attaque, ils allumaient des feux la nuit ou produisant des signaux de fumée en journées. L'information d'une invasion pouvait ainsi très rapidement être relayée le long de l'immense serpent de pierre. La photo ci-dessous représente un abri pour les militaires. Ces derniers pouvaient y dormir, été comme hiver. La guide nous a expliqué que récemment, des étudiants ivres avaient essayé d'y passer une nuit en plein hiver...aucun n'est mort mais ils n'ont pas recommencé ^^ (on en rigole et si ça se trouve, ils moisissent au fond d'une geôle à Pékin)

Nous avons donc marché le long de la Muraille pendant plus d'une heure et demi avant de devoir faire demi-tour pour retourner prendre le téléphérique. Oh, je vous vois venir : "Quoi ? une heure et demi ? C'est tout ?" Et bien je vous invite à tester les montées raides et les descentes à pic et nous verrons bien si vos chevilles et vos genoux seront d'accord pour vous emmener plus loin ! :-) Afin de varier un peu les plaisirs et de ne pas refaire exactement le même parcours dans l'autre sens, nous avons emprunté des chemins en bordure de la Muraille.

Pour redescendre, deux possibilités : Le retour en téléphérique ou....la luge d'été ! C'est très rapide et apparemment assez drôle mais la queue était décourageante et, de toute manière, ni la guide ni mon ami n'étaient rassurés par ce type de transport. Nous nous sommes donc contentés du téléphérique. Plus classique, mais une vue imprenable sur la vallée.

Bonjour à toutes et à tous ! Milles excuses, je prends du retard dans mon blog mais je n'ai vraiment pas deux secondes à moi. Cet article porte donc sur mon épopée durant les congés nationaux, soit 29,30 avril et 1er mai.

Trois jours de congés nationaux....hmmmm mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pendant 3 longs jours de congés nationaux ? Et si je partais une nouvelle fois à l’aventure ? Nous avions prévu avec Thibault et Karen de partir escalader une montagne située entre Datong et Xian, mais faute de temps et de motivation, nous n’avons pas réservé de billets de train. Thibault me propose donc un plan B : partir 3 jours avec une de ses collègues de travail et son petit ami. Bien sûr que ça me tente ! Nous sommes d’abord sensés partir en Mongolie intérieure, mais changement de plan car à cette époque de l’année, la végétation est encore éteinte dans cette région de la Chine. C’est parti donc pour un séjour à Tai’an, une ville située en plein milieu de la province de Shangdong, au Sud de Pékin à environ 5 heures de voiture.

Lever à 4h30 du matin chez Thibault (et oui, ça pique les yeux mais bon !) pour retrouver le couple qui vient nous chercher en voiture à l’arrêt de métro le plus proche. La fille s’appelle Edith, son copain Alex. Elle parle assez bien anglais donc nous pouvons discuter sans problème, son copain lui est plus discret et parle mal l’anglais. Nous avions prévu notre déjeuner mais Edith nous a acheté des choses à grignoter (vous allez voir, ce n’est pas la seule chose qu’elle nous a payé). Et c’est parti pour 7 heures de voiture avec arrêts réguliers. Et oui, 7 heures car nous avons eu pas mal d’embouteillages et avons pu constater de nombreux carambolages sur l’autoroute. Nous nous sommes amusés à compter le nombre de voitures impliquées, atteignant un total de 26 voitures avec un carambolage en série avec pas moins de 7 voitures !!!! Vous pouvez applaudir ^^

Nous arrivons donc aux alentours de 13h à l’hôtel où nous payons les chambres et déposons nos affaires. Direction un restaurant juste à côté qui sert une spécialité locale : des plats à base de viande d’âne. C’est ma foi très très bon ! J’avais pu en goûter à Datong mais c’était bien moins bon ! Edith propose de payer le premier repas et que chacun de nous paye à son tour. Marché conclu !

Nous avions prévu dans le programme d’escalader la grande montagne Tai Shan durant l’après-midi mais il fait très chaud et il est déjà 14h passées. Nous décidons de nous lever tôt le lendemain pour la randonnée et d’aller visiter le Temple de Confucius cette après-midi. Et c’est reparti pour 2h de voiture, si bien que nous arrivons au Temple vers 16h....très peu de temps avant la fermeture. Heureusement, une fois les tickets pris, nous pouvons rester longtemps à l’intérieur. Le site touristique compte également le Lieu de Relaxation de Confucius mais nous n’avons le temps que de visiter le Temple. Nous nous soulagés de nous promener dans un endroit si tranquille et apaisant après les longues heures de route. Nous y croisons des statues de tortues qui soutiennent des stèles. Elles sont un symbole de longévité. 

Oui, vous avez pu le constater, j’ai enfin eu le courage de tester un coiffeur chinois, et le résultat n’est ma foi pas trop catastrophique 

Nous rentrons ensuite sur Tai’an, mangeons au restaurant et Edith paye une nouvelle fois en allant aux toilettes. Thibault lui explique que nous devons payer chacun notre tour et elle acquiesse d’un air désolé en disant que nous pourrons payer le pique nique de la montagne et le repas du soir suivant. Marché conclu ! Direction l’hôtel pour une nuit courte avec un lever à 5h30 pour un départ à 6h.

L’ascension de la Montagne Tai Shan. Edith paye en douce le petit-déjeuner que nous prenons à côté de l’hotel. Qu’à cela ne tienne ! Nous nous arrêtons dans une échoppe avec Thibault pour acheter des fruits et quelques petites choses pour le pique nique. Nous arrivons à la billetterie après une montée déjà fatigante....il est 6h30 et c’est déjà noir de monde. Nous faisons la queue désespérément. Le dialogue entre Edith et la caissière est totalement surréaliste :

Edith : « Ce sont des étudiants français, ont-ils droit au tarif réduit ?

Caissière : - Je ne sais pas, allez demander ailleurs !

Edith : - ils sont étudiants, ils peuvent payer demi-tarif ?

Caissière : - J’ai du travail, laissez-moi ! Je suis occupée !

Edith : - Est ce qu’ils peuvent avoir le tarif réduit ?

Caissière : - Oui, oui dépêchez-vous ! »

Nous payons donc demi-tarif après cet intense moment de négociation. La foule est dense et tous les chinois achètent des cannes de marche à 2 yuans pour s’aider à gravir les marches en pierre. Nous avons bon espoire d’être plus tranquilles après être arrivés en bas du téléphérique qui amène au sommet : nous sommes certains que ces fainéants de chinois le prendrons tous et nous laisserons tranquilles le reste de l’ascension. Nous montons....montons...voyons de très jolis temples et de beaux points de vue.....montons encore....Des chinois nous prennent en photo ou nous glissent un « Hello » plein d’assurance et d’accent asiatique.

Nous finissons par arriver au téléphérique après déjà 2 heures de marche ! Nous pensions qu’il était situé beaucoup plus en contrebas sur le parcours ! Nous reprenons un peu nos forces après tant d’efforts. La queue pour le téléphérique est, comme prévue, interminable. Nous nous gaussons donc et nous dirigeons vers la suite du parcours. HORREUR ! Il y a toujours autant de monde car une station de bus fait la navette avec la ville et dépose ici des vagues entières de chinois venus gravir la dernière partie de Tai Shan. Nous boudons.

Finalement, Thibault propose que nous n’allions pas au sommet et que nous redescendions en ville par l’autre versant de la montagne, beaucoup plus long (12km) mais apparemment très peu fréquenté et avec un lac où nous pourrions déjeuner. Edith et Alex ont envie de prendre le bus pour repartir...mais il n’est que 10h !!! Nous résistons et finissons par les convaincre. Nous longeons donc la grande route par laquelle montent et descendent des dizaines et des dizaines de bus, à la recherche du début du sentier descendant. Que nous finissons par trouver. Et là, les belles choses s’enchaînent pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Nous tombons finalement sur le lac où Thibault et moi décidons de piquer une tête pour nous rafraîchir. C’était glacé mais ça nous a fait un bien fou ! Bon, et autant vous dire que comme je n’avais pas de crème solaire, je me suis pris un coup de soleil sur la nuque ! Ca sent les vacances 

Nous arrivons finalement au terme de notre randonnée et nous sentons qu’Edith et Alex sont très fatigués. Ils nous proposent alors d’aller passer le reste de l’après-midi et la soirée dans un centre international de SPA situé à 45 minutes de Tai’an. Pourquoi pas après tout ? Après l’effort, un petit moment de bien-être ! En route ! Au programme, un massage du dos de 20 minutes, des jeux dans la piscine à vagues (même si l'air montagnard est quand même assez frais et l'eau glacée), puis des moments de prélassement voluptueux dans les sources d'eau chaudes naturelles (dans certaines, l'eau est parfumée au jasmin ou aux plantes médicinales chinoise) le tout sur fond de musique asiatique relaxante. Et cet arrêt au SPA a été l'occasion de tester le fish massage qui consiste en France à plonger ses pieds dans une bassine d'eau chaude contenant une espèce de petit poisson qui adore manger les peaux mortes (ragoutant, je sais). Sauf qu'ici, c'était un immense bassin d'eau chaude où il était possible de s'immerger ENTIEREMENT. Ni une, ni deux, j'ai donc tenté l'expérience et laissez moi vous dire que c'est très amusant : ces petits poissons sont très voraces et viennent vous chatouiller sans relâche. Une belle expérience donc.

Le lendemain, retour à Pékin en voiture en faisant un arrêt par le bord de mer, pour un instant "Cucu-chinois", à savoir prendre des photos de nous quatre sur une plage touristique au milieu de nulle part. Edith et Alex y tenaient absolument. Nous nous sommes donc résignés; 

A venir : articles sur ma semaine de congés à Pékin. Des bises à toutes et à tous !!! :-)

Bonjour à toutes et à tous !

Je dois cette longue absence de nouveau message à la fatigue. Car oui oui, si Xian a été une aventure des plus extras (mince, je vous dévoile le fin mot de l'histoire avant même d'avoir commencé, c'est malin ^^) elle n'en fut pas moins éreintante. C'est donc après quelques jours de repos que je vous poste enfin mes petits articles.

TADADAAAAA Vendredi soir, je prends le bus un peu en avance après le boulot et direction l'arrêt de métro Guomao où je dois retrouver Thibault et Karen. Un périple d'une heure et demi, une petite halte au MacDo avec Thibault et nous retrouvons Karen pour aller prendre le taxi qui nous conduit à la gare ouest de Pékin. J'apprends que nous prenons le train de nuit avec un de ses collègues de travail qui va retrouver des amis à Xian. Nous faisons sa connaissance en hurlant après les taxis pour que l'un d'entre eux s'arrête. Nous voilà à la gare de Pékin. Très belle et surtout IMMENSE. On dirait un aéroport ! Avec des magasins et des restaurants de toutes parts. Après une pause crème glacée, nous attrapons le train de justesse (oui oui, nous avons trouvé le moyen d'arriver une heure en avance et de courir pour prendre le train ^^).

Thibault va dans le wagon 5, tandis que Karen, Lucas et moi allons dans le 13 (allez savoir pourquoi, le billet de Thibault n'était pas assigné au même wagon que nous). A l'intérieur du wagon, un couloir large pour deux personnes, quelques strapontins, des toilettes et une salle de bain et....les chambres ! Les fameuses chambres munies de "couchettes molles" qui sont assez prisées. En effet, pour le train de nuit, les couchettes molles sont les plus confortables et ont l'avantage d'être placées dans des compartiments pour 4 personnes. Nous posons nos affaires dans nos wagons respectifs (je suis avec un couple de chinois et leur amie commune, très calmes et apparemment très propres. Ouf !) et jouons aux cartes sur les strapontins jusqu'à 23h. Des chinois nous regardent jouer au poker d'un air intrigué, ils ne semblent pas comprendre....MOUAHAHA les pauvres ! S'en suit une nuit certes mouvementée par les ballotements du train mais du reste assez agréable. Nous nous réveillons à 8h pour descendre du train à Xian.

Première étape : MANGER !! FAIM !!! NOURRISSEZ NOUS ! Karen a réservé trois lits dans une auberge de jeunesse et une employée vient nous chercher à l'entrée de la gare pour nous accompagner (sympa !). A l'arrivée, notre chambre n'est pas prête (en même temps normal ! il est à peine 9h !). Nous déposons donc nos affaires à l'accueil et filons chercher une petite gargotte où prendre un petit-déjeuner. Nous en trouvons une à 200m et nous installons pour déguster des pains fourrés de légumes et de viande ainsi que des bols de lait de soja chaud....ABSOLUMENT DEGOUTANTS ! Sérieusement, ils avaient un goût de tabac froid c'était ignoble. Nous finissons rapidement et retournons à l'hotel prendre un café avant de partir visiter la Grande Armée de Terre cuite !

Nous nous rendons à la gare où un bus spécial va directement jusqu'au site de la Grande Armée qui se trouve quand même à quelques dizaines de kilomètres du centre ville de Xian (pour la balade à pieds, on repassera !).Nous arrivons et horreur !!!! Une queue qui traverse une partie de la grande place devant la gare. Nous essayons de nous mettre dans la file un moment, puis nous résignons et trouvons un taxi qui nous y emmène pour 50 yuans chacun. Nous arrivons sur le site, achetons nos billets et traversons une sorte de "jardin préliminaire" avec fleurs et pelouses, beaux arbres et buissons. Une petite balade bucolique avant le grand bain de foule. Sur place, trois grands sites principaux et une partie "musée" avec des pièces mises en valeur. Nous décidons de commencer par la partie musée avant de voir la grande merveille dans son ensemble. Les photos qui suivent se passent de commentaire :-)

Des statues magnifiques, quelques armes et anciennes photos de fouilles. Tout ça n'est pas forcément très bien mis en valeur ni très bien expliqué mais on reste ébahis devant les pièces de collection. Il faut un peu jouer des coudes et contourner les minettes chinoises qui se prennent en photo sous tous les angles avec leur iPhone devant les statues. On ressort à l'air libre et on se dirige vers l'un des trois sites...en commençant par le 2 (oui, nous aimons être logiques). Nous entrons car...les sites de fouilles sont à l'intérieur d'immenses bâtiments entièrement fermés. PAF ! Première désillusion, je ne savais pas que tous les sites étaient couverts. Nous entrons donc et là, nous voyons.....

MAIS.....MAIS C'EST VIDE !!!!!! Oui oui, vous ne rêvez pas ! Pas la moindre trace de statues. Ce site n'est que partiellement fouillé et les statues qui ont été extraites sont presentées au musée et quelques unes sont sous vitre le long des allées qui font le tour de la fosse que vous voyez sur la photo. Bref, pas très vivant tout ça !

Qu'à cela ne tienne ! Nous sortons du site 2 et nous dirigeons vers le site 3. Et là, c'est déjà beaucoup plus intéressant !

Place à présent au dernier site : le premier et le plus impressionnant. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi ils font démarrer la visite par le plus beau des sites et faire terminer le parcours aux visiteurs par cette merde de site n°3 et sa fosse entièrement vide. On respire et on se rappelle qu'en Chine tout est possible. Les armées de guerriers sont immobiles, avec des visages parfois torturés, parfois impassibles. La salle semble s'étendre à l'infini, et tout le monde s'attroupe pour prendre les plus belles photos. Point négatif : là aussi le site n'est pas bien mis en valeur, avec de grosses banderolles rouges pour bien délimiter les espaces autour des armées (au cas où ces dernières osent faire un pas en avant !). Et puis le bâtiment en lui même, tout crasseux et métallique, enlève une grande part de majesté à ce que les Chinois appellent la 8e merveille du monde. 

Avant de clore cet article sur l'Armée de terre cuite, une petite photo de ma statue préférée ! Il n'est pas évident de la retrouver sur la photo (voir même impossible, à côté de ça, le bouquin "Où est Charlie" est d'une facilité déconcertante ^^) donc ne cherchez pas et regardez plutôt la photo suivante. Je l'aime bien car c'est la seule statue que j'ai vue à n'avoir pas une corpulence normale et à donner un peu dans un style Giacometti. Je l'ai baptisé : il s'appelle Benoît.

Bonjour à toutes et à tous !

Aujourd'hui, je vais vous parler de ma petite excursion au Palais d'été de Pékin. Il faut savoir que le Palais d'été n'est pas un palais isolé mais est bordé par un immense lac, le Lac de Kunming, et la Colline de la Longévité. On peut donc se promener dans cet immense parc riche de jardins, temples et autres réjouissances. L'entrée du parc est à 30 yuans et ensuite, chaque grand bâtiment est payant séparemment du prix d'entrée. N'ayant que quelques heures devant nous et jouissant d'un temps radieux, nous avons décidé cette fois-ci de nous promener aux alentours du Palais d'été.

C'est parti ! Je rejoins Thibault et Karen à mi-chemin sur la ligne 2 du métro pékinois. Nous allons manger dans le même restaurant où nous avions mangé avec Thibault, à côté de Lama Temple. C'est le ventre bien plein que nous nous engouffrons de nouveau dans le métro pour 45 longues minutes de trajet. En effet, le Palais d'été est situé au Nord-ouest du centre-ville. Autant dire que pour relier le Palais et mon arret de métro, c'est pratiquement 2 heures de transport car pas de transversale Nord-ouest / Nord-est.

Lorsque nous arrivons : Horreur ! Des attroupements et des groupes de touristes chinois de toutes parts, les routes sont bondées d'autobus et de voitures garées n'importe comment. Heureusement, pas trop de queue pour les tickets, nous en profitons ! A l'entrée du Parc, le Palais d'été. C'est noir de monde à vous donner le tournis. Nous empruntons quelques sentiers qui gravissent la colline à côté du Palais et nous éloignons du bain de foule. En cinq minutes à peine, nous gravissons tranquillement une colline et croisons quelques petits temples forts sympathiques. Tout est calme.

De très beaux points de vue, des routes très peu fréquentées, un petit vent frais. Alala, on oublie déjà la foule grouillante et bruyante dans laquelle nous nagions quelques minutes auparavant. Puis, nous arrivons tout en haut d'une série de temples en enfilade, disposés à flanc de colline. Temples en assez bon état, avec de grands escaliers, quelques grottes et des parois en pierre brute que l'on peut escalader. Et en bas de la colline, quelques mètres à peine après la délimitation du dernier temple,...la ville. Le havre de paix s'arrête brusquement.

Petite parenthèse anecdote : les chinois aiment acheter et porter les affreux chapeaux que vous pouvez voir sur la photo suivante. Des vendeurs les proposent tous les 400 mètres et ces chapeaux sont déformables afin d'épouser la forme de votre tête (oui oui, je fais la pub de ces chapeaux, vous ne rêvez pas ^^). Bref, ils sont tellement kitchs que j'ai failli en acheter un mais jamais de ma vie je ne l'aurais porté ! :-)

Naïfs comme nous sommes, nous avons descendus une partie des escaliers pour voir un peu ces temples sous toutes leurs coutures (à défaut de pouvoir y entrer, comme très souvent malheureusement !)...et après...il a fallu tout remonter pour continuer à contourner la colline ! Nous nous sommes amusés à prendre une rafale de photos avec l'appareil spécial de Thibault (j'ai oublié le nom de cet engin) mais en gros, il est après très facile d'utiliser les photos comme des calques et de nous dédoubler en autant de fois que l'on veut. Monsieur Thibault est en train de bosser là dessus sur Photoshop, j'aurai très bientot le résultat !

Après un peu de marche et quelques bouteilles d'eau achetées (c'est qu'on se déshydrate vite avec ce temps sec : car oui, pitié arrêtez de penser que l'Asie est forcément humide, Pékin est MONSTRUEUSEMENT SEC ^^), nous amorçons une descente de la colline pour nous approcher du lac et traversons de magnifiques petites temples avec des passerelles et des tunnels en bois.

Nous croisons un temple dénommé "Temple du Roi", nous nous imaginons donc de belles salles majestueuses, peut être une entrée payante. Pensez-vous ! On accède à un grand patio peuplé de....stands de glaces et de nourriture. Grosse déception ! En bas de la colline, nous longeons le lac et apercevons de très jolis bateaux qui font la traversée du lac et font faire le tour de l'ilôt central. Chic ! Chic ! Je veux faire du bateau ! Malheureusement, cela termine à 16h30 et il est déjà 17h. Une autre fois ! Nous continuons donc notre promenade sur les bords du lac. Lorsque nous nous arrêtons pour prendre des photos d'un immense bateau en pierre, un chinois entreprends de dessiner Thibault avec un pinceau de calligraphie....sur une assiette en porcelaine. Il fait ça magnifiquement bien et en à peine une minute. Bon...vous vous en doutez, il demande 20 yuans pour l'oeuvre d'art, nous déclinons, même si j'aurais presque fait l'effort tant c'était bien réalisé. 

Sur le chemin, nous croisons de magnifiques cerisiers en fleurs...absolument inodores. Ralala, il doit falloir attendre encore un peu pour profiter de ce magnifique parfum (enfin, je me fie à la légende car pour le moment, je n'ai senti que des reproductions dans des parfums d'ambiance ou des gammes cosmétiques). Un peu plus loin, nous voyons d'autres très beaux arbres en fleurs....et.... des arbres en piteux état....rafistolés avec du béton....Sans commentaire.

Après quelques heures passées sous un soleil radieux dans le Parc du Palais d'été, nous quittons le Palais d'été par une autre sortie (nos pieds nous supplient d'abréger leurs souffrances) et nous rendons en ville pour passer une petite soirée sympathique dans un bar. Rencontre d'espagnols autour de petites bières et d'une chicha. La vie est belle !

Avant de vous quitter, petite interlude boulot. Ca se passe plutot bien et au programme de mes créations : j'ai terminé la cerise, la fraise, l'abricot, la poire et la framboise. Dans ma ligne de mire à présent : pomme, muguet et thé vert. Wouhou !

Des bises à toutes et à tous !

Après une nuit fort courte (3 personnes dans un lit deux places, c'est quand même pas l'idéal ! Et alors quand les rideaux sont fins comme du papier à cigarettes, c'est d'un pratique pour s'endormir !), nous nous réveillons aux aurores, nous préparons et prenons un petit-déjeuner au Mac Donald (il n'y a que là que nous trouvons des cafés). 

Direction : une autre gare routière où nous sommes sensés prendre un bus nous amenant à 2km du monastère suspendu Xuankongsi (lui même situé à 65 km au sud est de Datong donc un bout de chemin à faire !). Une fois sur place, impossible de trouver le bon bus et personne pour nous renseigner : la plupart des gens sur place sont des chauffeurs privés qui font de la concurrence aux bus, ils ne vont donc pas nous renseigner. Finalement, nous décidons de prendre l'option taxi. Nous retournons donc sur nos pas vers des rues plus fréquentées (et ce afin de trouver un taxi qui ne soit pas une arnaque). Sur le chemin, petit arrêt par un stand de fruits secs que nous dévalisons ! Franchement, vous résisteriez à ça vous ?

Le premier taxi que nous hèlons nous réclame 300 yuans pour nous emmener au Monastère suspendu de Xuankongsi. WHHAAAAAAAT ??? Nous l'envoyons gentimment se faire voir et demandons à un autre taxi (non mais ! Pas folle la guêpe !). Celui là semble sympathique et nous réclame 150 yuans, ce qui est raisonnable. Sur la route, il nous demande si nous voulons qu'il nous attende au Monastère et nous emmène voir un autre site sympa. Nous nous concertons et acceptons. Nous voilà donc partis pour le Monastère avec un chauffeur de taxi qui ne crache pas (Incroyable !) et qui essaye de draguer cette pauvre Karen en mettant des musiques chinoises kitchissimes et en chantant. A noter : ce type possède un don hors du commun pour sortir les pires fausses notes...constamment. Une hémmoragie auditive plus loin et nous arrivons en bas de la montagne. Horreur ! Un bouchon sur plus de 2 kilomètres : uniquement des gens qui viennent visiter le monastère. Et oui, la Chine entière est en congé ! Le chauffeur nous dépose donc en bas de la montée et nous terminons à pied. Il fait un froid de canard et un vent à faire s'envoler les rochers ! Une fois le monastère en vue, nous grinçons des dents : une queue du tonnerre de Dieu pour acheter les tickets, une queue gigantesque pour l'entrée du temple et...une queue perpétuelle pour avancer dans le temple. Et l'entrée à 130 yuans ! Nous décidons de prendre quelques photos depuis différents endroits et de réfléchir si oui ou non nous voulons visiter le monastère.

Après réflexion sur fond de bourrasques titanesques, nous décidons de ne pas visiter le monastère : la perspective de 2 longues heures d'attente combinées aux caprices météorologiques ont raison de notre courage. Nous appelons notre taxi qui vient nous chercher et nous emmène manger un morceau dans le petit village situé au pied de la montagne. Il nous installe dans un petit restaurant qui ressemble à une cantine de village. Tout le monde nous regarde abasourdis. Karen laisse tout à coup échapper un hoquet de surprise : elle vient de lire sur une pancarte qu'ils servent du chien à manger. Thibault et moi sommes tentés par l'expérience mais le chauffeur de taxi nous déconseille de manger du chien dans un tel endroit. En repartant, nous supplions le chauffeur de trouver des toilettes publiques car nous avons tous trois une envie pressante. Il nous en trouve une aux abords d'une station service.....Et là c'est le drame ! Délabrées, crasseuses, répugnantes, ces adjectifs ne sont pas assez forts et violents pour décrire cet endroit. Les trous grossiers dans le sol donnent directement sur une fosse absolument révulsante et...garnie dirons-nous. J'utilise 8 de mes 9 vies (oui oui j'ai des gènes de chat ^^) pour survivre à cette vision d'horreur et aux effluves qui viennent titiller mes narines. Je ne serai plus jamais le même. Et c'est avec un regard vidé de toute substance que je remonte dans le taxi. Nous démarrons. Personne ne devrait jamais voir ça.

Un brin de route avec musique chinoise et fausses notes. Nous arrivons finalement au milieu d'une plaine désertique. Le taxi s'arrête et nous dit de descendre pour voir le fameux "site sympa". Nous avançons jusqu'à un cabanon où un vieux chinois nous demande 30 yuans pour accéder à la plaine. Et là, nous avons une très belle surprise : un lac et une sorte de grand rivage avec d'énormes concressions calcaires qui rappellent un peu les roches de la Monument Valley aux Etats Unis. Le ciel se dégage et laisse le soleil baigner la plaine. Nous sommes ravis !

Si le lac et les canyons sont splendides, ils exhalent malheureusement une odeur assez peu ragoutante dûe aux algues qui macèrent dans l'eau salée (car oui, il s'agit d'un lac salé, certaiens zones dans les canyons sont recouverts d'une pellicule de sel blanc). Mais il en faut plus que ça pour nous repousser ! Aussi, Karen et moi décidons de faire un petit remake de Titanic sur le ponton du lac.

Nous explorons donc les canyons avec un plaisir évident. On dirait des enfants qui ont trouvé un terrain de jeux avec plein de cachettes et de choses à découvrir. Puis, nous décidons d'aller gravir une colline qui se situe à 300 mètres du canyon afin d'avoir une vue d'ensemble de la plaine. A mesure que nous montons, nous rions car cette colline ressemble à une piste de ski avec des bornes délimitant les extrémités du flanc. L'hypothèse nous fait beaucoup rire car qu'est-ce qu'une piste de ski viendrait faire ICI, au milieu de nulle part, avec une plaine plate autour à perte de vue et pas le moindre village. Et lorsque nous arrivons au sommet...nous trouvons le cadavre rouillé d'un tire-fesse !!!!! Cette colline a donc bien été un jour une piste de ski :-D En redescendant de l'autre côté de la colline, nous tombons sur une ruine qui devait sans doute être le bâtiment de la station, puis, plus loin d'autres partie du tire-fesse, à même le sol, à l'abandon. 

C'est sur cette belle anecdote et ces beaux paysages que s'achève notre séjour à Datong. Retour à la ville, soirée posée dans un bar et avion le lendemain matin pour retrouver Beijing ! A très vite pour de nouvelles aventures !

Après un repas copieux et peu cher (vous vous en doutez), nous nous préparons à nous rendre aux grottes de Yungang, situées à 16 kilomètres en dehors de Datong. Ce site abrite plus de 250 grottes et environ 51 000 statues de Bouddha. Il nous faut nous rendre à l'une des gares routières de Datong assez loin de l'endroit où nous sommes, puis prendre un bus pour aller jusqu'aux grottes...Il est déjà 13h donc nous décidons de prendre un taxi qui nous emmène là-bas pour 80 yuans (soit 25-27 yuans par personne = 3 euros, ça vaut le coup !). Le mauvais temps nous poursuit mais ne nous décourage pas !

Nous arrivons à l'entrée du site et j'use à nouveau de ma Carte vitale pour payer 75 yuans l'entrée au lieu de 150. La visite commence par le temple Ling Yan auquel on accède par une allée bordée de colonnes. Le temple est beau mais présente assez peu d'intérêt, d'autant plus que le lac sur lequel il se trouve a été crée artificiellement. Et il n'y a rien à faire, je déteste ces décorations cheap que les chinois utilisent pour orner leurs temples. Surtout que là, certains pans de papier crépon qui enveloppent les piliers sont entourés de bon gros scotch bien moche pour tenir. Bref, pas de quoi s'émerveiller, gardons toute notre attention pour les grottes.

Nous traversons un pont qui passe par dessus le lac et laissons derrière nous le temple. Une montée pentue nous amène sur une large route de terre battue qui longe les grottes de Yungang. Sur la gauche de la route, des arbres, des chemins menant à une forêt en contrebas, quelques échoppes pour les touristes. Sur la droite, les grottes. Imposantes et incroyables. Certaines sont simplement des alcôves dans lesquelles il n'est pas possible de pénétrer mais qui recèlent de petites merveilles. D'autres au contraire sont immenses et peuvent être visitées. Il s'agit d'un site touristique très prisé, il y a donc beaucoup de monde. Il faut parfois faire la queue pour admirer l'intérieur des alcôves mais les grottes elles sont suffisamment vastes pour pouvoir entrer directement et pratiquer un peu d'escalade par moments. Les photos qui suivent concernent les premières grottes et se passent de commentaires.

Voici la grotte qui abrite la plus grande statue de Bouddha de toutes les grottes. Etant donné qu'elle se trouve au début du parcours, cela fait l'effet d'un électrochoc. C'est immense, impressionnant ! D'une majesté ! Et les ouvertures pratiquées dans la roche offrent une luminosité incroyable ! On n'ose pas parler afin de respecter le sacre d'un tel lieu...puis on se rend rapidement compte que le touriste chinois adore hurler et faire du bruit à tire-larigot donc on arrête de faire un effort et on essaye de ne pas trop s'offusquer. 

Petite pause crème glacée et nous continuons la visite. Une touriste chinoise me demande d'être pris en photo à côté d'elle, je ne peux pas lui refuser ça ! Certaines zones du site sont interdites à la visite. Une montée de roche conduisant à un petit temple par exemple. Nous brûlons d'envie d'y aller quand même, mais nous nous disons que les touristes chinois risquent de nous voir faire et de nous imiter. Nous nous cantonons aux espaces autorisés. Les autres grottes sont toutes aussi splendides les unes que les autres. Quelques unes sont malheureusement fermées pour cause de rénovation et semblaient pourtant intéressantes. Nous séchons nos larmes et profitons du spectacle qui nous est offert : 

Pour repartir, nous empruntons une route qui descend sur la gauche et retournons au temple par la forêt de pins. Au passage, nous tombons sur un grand kiosque qui abrite un énorme tambour sur lequel nous nous amusons à frapper quelques rythmes avant de retourner à l'entrée du site pour prendre le bus et rentrer à Datong. Déposés à la gare routière, nous terminons à pied jusqu'à l'hotel sous une vilaine averse. Au moins, nous aurons pu visiter les grottes tranquillement ! Une fois en centre-ville, nous mangeons rapidement et rentrons à l'hôtel pour nous coucher tôt. La journée a été longue et riche en émotions. Et celle du lendemain promet également de belles surprises !

Bonjour à toutes et à tous ! Pardon pour ce long interlude sans aucun article mais faute d'aventures palpitantes et de photos exotiques, j'ai préféré vous épargner de longs pavés ennuyeux. 15 jours se sont écoulés depuis la conférence sur l'aromathérapie et j'ai été tout ce temps plongé dans le travail. J'assiste la parfumeuse dans son travail, on commence à m'expliquer un peu certains projets et je continue à apprendre les matières premières du laboratoire. Et mon projet d'apprendre à formuler des fruits est toujours en cours : j'ai terminé la fraise, le litchi et la cerise, place à présent à la pomme et à l'abricot !!!!!

Bon, parlons à présent de cette semaine un peu spéciale : La Chine célébrait en ce début de mois la fête des morts. Afin de laisser aux familles la possibilité de se réunir et d'aller nettoyer et fleurir la tombe de leurs proches défunts, trois jours de congés sont alloués; Cette semaine, je ne travaillais donc pas le jeudi et le vendredi (mais je travaille dimanche pour rattraper !). Avec Thibault et Karen, nous avions donc décidé d'aller à Xian voir l'armée de terre cuite. Manque de bol : tous les trains étaient complets ! Nous nous sommes donc rabattus sur la ville de Datong, située à environ 400km à l'ouest de Pékin. C'est parti pour l'aventure ! Avion réservé à 7h du matin le jeudi et en route ! Un taxi nous emmène en centre-ville et nous dépose à 2km de la rue où nous sommes sensés chercher un endroit pour dormir. En effet, il faut savoir que Datong est une ville entièrement en reconstruction, aussi bien pour rénover son centre historique (intra-muros, le centre est entouré d'une muraille) qui est bien délabré et laissé à l'abandon par endroits, que l'extérieur de la ville où les buildings poussent comme des champignons. Aucun moyen donc d'accéder aux rues du centre-ville, nous terminons le trajet à pied et arrivons dans la rue principale (voir photo ci-dessous) où se succèdent les magasins de vêtements et...les magasins de vêtements. Excepté deux hôtels et un bar miteux, rien que des boutiques de fringues, c'est incroyable ! Le premier hôtel est complet, même pour dormir dans un dortoir. Fort heureusement, le second a une chambre de libre (ouf ! C'était juste !) avec...un seul lit. Bon, on fera avec :-)

Nous décidons de passer la matinée dans le centre de Datong et de commencer les visites l'après-midi (en effet, les sites touristiques d'intérêt sont situés en dehors de la ville). Nous commençons par nous promener dans les environs et découvrons quelques jolis endroits, notamment cette grande place publique avec de belles statues et une fontaine...vide (vous le comprendrez assez vite, la Chine est généralement sèche ^^). Belle place qui contraste avec des rues que nous avons empruntées à quelques pas de là. Changement total de décor !

Au détour d'une rue, nous tombons sur un petit temple qui nous paraît fort sympathique et dont le prix d'entrée n'est pas exorbitant (pour certains, c'est parfois du vol !). 30 yuans pour la visite. Thibault demande alors s'il y a un tarif étudiant. Bien entendu ! Moitié prix ! Et je n'ai pas ma carte étudiant...Je commence à raler quand Thibault me dit "Sors ta carte Vitale, ça va marcher". Perplexe, je tends ma carte Vitale à la dame du guichet. Et effectivement, il suffit de présenter n'importe quelle carte avec une photo de soi pour que cela soit pris comme une carte étudiante. Miracle ! Le temple en question est très calme, presque désert, nous en profitons pour flâner et prendre le temps de visiter chaque petit bâtiment et les belles choses qu'ils abritent. Le temple abrite également un lac (sans eau, je vous avais prévenus, n'ayez pas l'air surpris !! ^^). 

Direction ensuite la muraille qui entoure le centre-ville. Il est possible de se promener dessus, ce que nous envisageons de faire malgré le mauvais temps. Depuis notre arrivée, le ciel est gris et menaçant, c'est un peu déprimant mais au moins il ne pleut pas. Nous achetons les tickets (vous croyiez vraiment que ce serait gratuit ?) et j'utilise de nouveau mon joker Carte Vitale pour payer moitié prix. Nous nous promenons le long de la muraille durant une petite heure avec un début de pluie et toujours ce brouillard qui fait ressembler par moments Datong à la ville de Silent Hill. Car en prime du mauvais temps, Datong est presque déserte : tout le monde a profité des congés pour filer ! Petite anecdote sympa photo à l'appui : nous avons croisé un magasin de vêtements où les mannequins en vitrine sont des personnages du film Avatar. Autant vous le dire : ça ne donne absolument pas envie d'acheter les vêtements en question mais c'est très drôle !

Bien le bonjour à tous !

Un petit article pour vous raconter un petit peu mon week-end mouvementé. Après une semaine de travail assez inégale (des jours bien remplis avec de l'échange et des expériences sympas, des jours un peu plus vides et solitaires), voilà que Jessica vient me trouver jeudi avec un petit papier dans la main. C'est au sujet du séminaire de 3 jours sur l'aromathérapie dont on m'avait parlé au début du mois.

"Tristan, voilà l'adresse pour aller au séminaire. C'est vendredi, samedi et dimanche (WHHHHHAAAAAAAAAT !!!!!!!) et c'est en centre-ville. Il n'y aura personne pour vous accompagner donc vous vous débrouillez pour y aller". Sur ces belles paroles, Jessica me laisse désespéré avec entre les mains une adresse en idéogrammes chinois (la bougresse n'a même pas pris le soin de me noter le pinyin, à savoir la phonétique). Heureusement, je demande de l'aide au labo et on me trouve un plan Google Map. Je médite le reste de la journée sur cette affreuse nouvelle : un séminaire, certes ça ne se refuse pas, mais alors vendredi, samedi et dimanche ! Et de 9h à 18h30 ! Et à 1h30 de transport de chez moi ! Fort heureusement, Thibault et sa colocatrice taïwanaise Karen volent à mon secours : ils sont d'accord pour que je dorme à leur appartement vendredi soir et samedi soir afin d'éviter d'avoir à faire 3h de métro par jour.

Vendredi matin, départ aux aurores pour ce qui s'annonce être un périple : je n'ai encore jamais pris le métro aux heures de pointe. Le métro à Shunyi n'est pas trop rempli, mais ce n'est pas une ligne ultra fréquentée. Mais lorsque j'arrive sur les lignes de métro du centre-ville, c'est noir de monde et pas un centimètre carré n'est laissé disponible par la foule. Je fais enfin la connaissance des "pousseurs" qui compriment les gens dans le métro avant la fermeture des portes. Ouiiiinnnnn, je veux rentrer en France ! Le métro lyonnais si calme me manque !

Après quelques efforts pour trouver la bonne adresse, j'arrive dans la salle de conférence d'un grand bâtiment situé en plein centre-ville. Monsieur Xie, le directeur de Welfine est présent et me fais signe pour venir le rejoindre. Il est avec Monika Werner, l'aromathérapeute allemande qui dirige le séminaire et qui a déjà sorti plusieurs livres sur le sujet. Je me prépare à devoir écouter et répondre à de l'allemand. Bingo, pas manqué ! Mais à ma grande surprise, ça n'a pas été trop laborieux. J'ai bien à quelques reprises acquiessé avec un demi-sourire sans avoir compris un traître mot de cette sympathique femme d'une soixantaine d'années, mais en règle générale nous avons pu nous comprendre. Suite à ces présentations, la conférence a commencé et je suis allé m'asseoir.

Une journée entière dédiée à de l'olfaction d'huiles essentielles, à des études sur les composés chimiques présents dans les huiles essentielles et leur rôle sur notre psychisme et notre corps. Assez intéressant. Monsieur Xie fait la traduction après chaque phrase de Monika Werner car le public est exclusivement chinois (moi excepté). Proverbe chinois : "La nature te prodigue toujours ce dont tu as besoin". En effet, cette chère Monika a demandé une baguette pour pouvoir montrer des diagrammes sur son diaporama. Ni une, ni deux, la responsable de la logistique démembre une plante dans le hall de l'étage et équipe Monika d'une baguette fort champêtre.

A la fin de la journée, je file à l'appartement de Thibault et Karen. Thibault a déjà une soirée de prévue donc c'est soirée pépère avec Karen : nous regardons "Edward aux mains d'argent" et hop au dodo ! Le lendemain, rebelotte ! Lever assez tôt pour aller au séminaire (7h30 au lieu de 6h15, il y a quand même du bon à avoir dormi en ville). Petit arrêt au Starbuck avant d'entrer dans le bâtiment : un bon café latte pour tenir le coup et...miracle ! J'ai enfin trouvé un Cinnamon Roll comme en France !!!! Bon, je vous le dis tout de suite, ils ne sont pas aussi bons que leurs équivalents français (plus secs et plus sucrés) mais bon, ça fait tout de même bien plaisir !

Samedi midi, nous discutons avec Monika de mon désir d'effectuer un séjour en Allemagne pour parfaire mon allemand. Elle me dit alors que son fils habite à Munich et elle me laisse son adresse e-mail pour que je la recontacte dans quelques semaines. Il y a peut être possibilité que son fils m'héberge, ce qui serait quand même super avantageux niveau financier ! Je garde précieusement sa carte. Nous terminons de manger et je commence à prendre mal à la tête. Flûte, voilà que je tombe malade alors que je suis déjà très fatigué par le séminaire. Je passe une après-midi loooongue, trèèèèès looooongue en sachant que j'étais normalement sensé sortir un peu avec Thibault et Karen. Je sombre. A la fin de la journée, je vais voir Monsieur Xie et lui explique que je ne vais pas bien et que je n'assisterai surement pas à la dernière journée. Il me répond de prendre ma journée et de demander à Yves de m'accompagner à l'hôpital faire des examens....*Euhhhh, quelques médocs et du repos ça marche aussi non ???* Mais il insiste et me dit qu'il n'y a pas de cabinets privés en Chine : il faut forcément aller à l'hopital. Je garde cette option en cas de grosse maladie.

Je file et prend le métro. Dans le quartier où habitent Thibault et Karen, je remarque un bâtiment en construction que je trouve assez sympa : petite photo à l'appui pour le plus grand plaisir de vos mirette. Arrivé chez Thibault et Karen, je me repose un peu et prend des cachets. Nous sortons manger un morceau et mon mal de tête passe. Ouf ! Nous nous rendons alors dans un pub près de chez eux et passons une super soirée tous les trois à boire quelques bières, faire davantage connaissance et taper quelques boules au billard. La fin de soirée s'achève avec un Terminator (spécialité de la maison pas franchement délicieuse après dégustation mais assez forte ^^), un arrêt au Macdo à minuit pour un petit burger et dodo ! S'en suit un dimanche sans histoire : pas mal de fatigue, 1h30 de métro pour rentrer à Shunyi, une sieste, "Le crime de l'Orient Express" sur mon petit ordi et me voilà qui tape ce petit article. Je vous donne des nouvelles très bientôt. A très vite tout le monde ! :-D